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04 Porto Santo et Madère

De Gibraltar à Porto Santo

Mardi matin 8h, allumage moteur, quitter Gibraltar, direction Madère. Première étape de la journée, traverser le détroit de Gibraltar, la belle affaire ! Nous partons avec le vent dans le dos, mais nous devons tenir compte des 2 noeuds de courants qui sont face à nous et devons traverser au moment où ce courant est le plus faible, c’est à dire à marée montante à Gibraltar (pour toutes ces informations, nous nous fions au site ‘windy’). Les cargos, ferries et paquebot empreintent des « rails » de séparation de trafic que nous devons traverser. Dans le premier rail (celui des bateaux arrivant de Méditerranée et rejoignant l’Atlantique, pas un chat … nous arrivons dans la zone entre deux rails tranquilles.. Dans le 2ème rail (les bateaux entrant en Méditerranée), c’est une autre histoire, cela nous demande un peu plus d’attention, d’autant que les courants de marée et le courant du détroit lèvent un clapot désordonné. A 13h nous sommes du côté marocain (punta Cires) mais il nous faut passer Tanger et être dans l’Atlantique avant que les courants s’inversent. C’est chose faite, à 17h, nous enroulons le cap Espartel, nous sommes dans l’Atlantique !

Nous nous repartissons les quarts de nuit : Marie et Mina de 21h à 3h, Loïc de 3h à 9h. Cette première nuit au large du Maroc, nous croisons énormément de pêcheurs et de cargos qui rejoignent le détroit. Mais les nuits suivantes seront calmes ! Le petit bouquin sur les étoiles offert par Mamiloup est « amorti » et corné à tous ses angles ! Nos soirées ‘étoiles’ sont délicieuses : étoiles filantes à gogo, Cassiopée et Andromède, La Petite ourse, La Grande Ourse, Le Dragon, Le Cygne, Hercule... Jupiter et Uranus sont de la fête aussi … pas de Lune toutefois cette semaine ! Pour trouver du vent, nous longeons la côté pendant 2 jours jusqu’à la hauteur de Rabat/Casablanca et là, nous ajoutons de l’ouest dans notre cap pour rejoindre Madère. Mina profite de ces navigations calmes pour faire un peu d’école et se mettre très sérieusement à l’espagnol, elle gaze !!. Loïc enchaîne les polars de Fred Vargas. Quant à moi, j’entame mon 3eme bouquin et ma 32ème sieste. La pêche est parfaitement suffisante pour nourrir l’équipage. Peu de vent, Loïc sort le spi. Mais le vent reprend et le spi se déchire ! Raté !

Samedi, nous sommes à 180 milles de Madère, dans une bulle sans vent, sans vagues : nous croisons alors 3 ou 4 cachalots, de nombreuses tortues de mer (dont une collision !! elle s’en est remise, je crois ...). C’est jour de douche…et de lessive.

Nuit de samedi à dimanche, le vent se lève, vent contraire, nuage, le mauvais temps arrive… 24 heures à tirer des bords en perspective…. La galère, pas sympa, grosse mer … On finira à Porto Santo, juste à côté de Madère dans la nuit de dimanche à lundi … amarrage sur le quai d’attente, dodo. On est arrivés !

Ci dessous, une photo de l’Andalousie et ses hectares de serres agricoles (en voilà de la bonne tomate dure pas mûre pas bonne), la piste d’aéroport de Gibraltar qu’on peut traverser à pied (un feu tricolore encadre la circulation avion /piéton et autos) ! Et oui, nous sommes allés au royaume-Uni, 1h ou 2 !

Bises à tous,

une petite vidéo de feu le spi

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